Cuba nous voilà !

Attila et Rantanplan ont voyagé parmi les tonnes de produits que les cubains ramenaient dans leur pays dans les soutes de l'avion. Il faut dire qu'ici on ne trouve pas de tout. Les magasins ne sont pas très fournis, la diversité dans les produits n'existe pas et presque tous les produits alimentaires sont cubains.


L'Etat centralise tout, 85% des cubains sont fonctionnaires avec un salaire unique et misérable, et quiconque demande du travail en aura. L'eau et l'electricité ne coûtent rien, l'Etat fournit les maisons (mais nous ne comprenons pas la manière d'attribution car nous voyons de très belles et grosses maisons comme des cabanes qui tombent en ruines) et fournit aussi de la nourriture (mais pas suffisamment pour tenir le mois entier). Les grandes exploitations agricoles sont coopératives, de même que les grosses industries. La propagande est dans le musée de la Révolution (étalage des biographies des grands noms de la Révolution et de reliques: chemise portée pendant la guerilla, poupées dans laquelle les messages passaient, lunettes pour changer d'identité...) et à tous les coins de rue, de citations de Fidel en maximes sur la révolution.


Le système scolaire et le système de santé sont entièrement gratuits. On trouve une école dans tous les villages et même les plus petits hameaux. Les centres médicaux sont moins présents mais loin d'être inexistants. Les deux souffrent tout de même du blocus, surtout la santé. Les médicaments sont rares.


Il y a deux monnaies ici, les CUC environ équivalents aux € et pour les touristes, et les CUP (1€=25CUP). Nous fonctionnons avec la monnaie locale, et les cubains ont bien compris qu'il y avait un business à prendre. Par exemple, les entrées dans les musées sont à 5 CUP pour les cubains et 5 CUC pour les étrangers !


Les voitures sont très taxées et sont pour une grande majorité les vieilles américaines des cartes postales (en moins lustrées dans les campagnes). Bien entendu, ils y ont rajouté la clim et le moteur n'est plus d'origine. On voit aussi beaucoup de motos et de scooters où le moteur a été enlevé et remplacé par une batterie pour faire tourner la roue arrière. On voit donc des cadres de grosses cylindrées mais n'allant pas très vite et très silencieuses! Pour les transports des personnes, c'est autobus, camion caisse avec des fenêtres rajoutées dans la caisse, camions benne, bétaillaires, calèches, et uniquement à la Havane cocos (petits taxis jaunes en forme de noix de coco) et rosalies.


L'architecture, enfin, passe de grosses maisons coloniales souvent en piteux état à La Havane (et sûrement dans d'autres villes que nous visiterons par la suite) aux maisonnettes en bois, en ciment ou aux toits de palme dans les campagnes. Toutes sont très colorées. En campagne, on voit bien que ce ne sont pas les personnes les plus riches qui vivent là mais tout est si bien entretenu que ça ne fait pas miséreux - avec toujours des exceptions. Le gazon fait terrain de golf, parfois parce qu'il est tondu parfois parce que les animaux y paissent, et mangent tout à ras car ils n'ont pas grand chose d'autre...


Et pour vous écrire tout ça, on anticipe et on fait en sorte d'avoir à en faire le moins possible à l'instant T car Internet c'est place de village et carte payante! (Certains bars s'équipent avec la wifi, une bonne occasion pour nous ce coup-ci de compléter le blog en sirotant un mojito!)